La Commission européenne a annoncé que 126 entreprises ont signé le pacte européen sur l’IA, un accord visant à promouvoir une utilisation éthique de l’intelligence artificielle en amont des futures réglementations. Ce pacte, initié par Thierry Breton, vise à préparer les entreprises à la loi sur l’IA, qui sera progressivement appliquée d’ici 2026.
Le cadre du pacte européen sur l’IA
Le pacte repose sur des engagements volontaires des entreprises, tels qu’une stratégie de gouvernance de l’IA, l’inventaire des systèmes à haut risque et la sensibilisation du personnel. L’objectif est de garantir une adoption éthique de l’IA dans les différents secteurs. Des engagements supplémentaires, comme le contrôle humain des processus IA, l’atténuation des risques et l’étiquetage des contenus générés par des algorithmes (dont les deepfakes), visent à renforcer la transparence et la confiance du public envers ces technologies.
Les entreprises signataires et les grands absents
Parmi les signataires figurent de grands noms tels qu’OpenAI, soutenue par Microsoft, Amazon, Google, et IBM. Ces entreprises ont pris des engagements supplémentaires pour s’aligner sur les priorités éthiques du pacte. Cependant, l’absence de géants comme Apple et Meta est remarquée. Apple exprime des préoccupations concernant le Digital Markets Act, tandis que Meta reste à l’écart pour des raisons liées à sa relation avec la réglementation européenne. Des entreprises influentes dans l’IA, comme Mistral AI et Anthropic, ainsi que des géants du numérique comme TikTok et Spotify, ne figurent pas non plus parmi les participants.
Les réactions et les critiques autour du pacte
La signature du pacte suscite des réactions mitigées. Si certaines entreprises louent l’initiative pour une réglementation éthique de l’IA, d’autres la perçoivent comme une façade. Des critiques mettent en doute l’efficacité des engagements volontaires, craignant qu’ils ne restent lettre morte face à des intérêts économiques concurrents. Même si OpenAI a pris des mesures pour se conformer aux principes du pacte, cela n’a pas suffi à dissiper tous les doutes.
Vers une nouvelle ère de régulation de l’IA en Europe
L’Europe se positionne en tant que leader de la régulation technologique, cherchant à combiner innovation et protection des libertés individuelles. Le pacte européen vise à faciliter une transition en douceur vers la conformité avant la mise en application des lois sur l’IA à partir d’août 2026. L’objectif ultime reste d’assurer une utilisation de l’IA bénéfique et éthique.